Le soleil se cache. Et puis il se montre.
Ce matin la brume, cette nuit le froid, aujourd’hui une douceur qui s’étire.
Je fais du feu, la température devient agréable. Bruit du bois qui crépite dans l’insert.
La chienne de la voisine reste seule toute la journée, roulée en boule sur le gazon. Elle attend un retour. Lorsqu’elle me voit elle s’agite. J’ouvre le portail, je vais la caresser. Elle se blottit contre moi, cherche ma chaleur. Je la rassure, je lui parle, je lui dis qu’elle est belle, que tout va bien, que je suis là. Je me demande à qui je parle.
Le soleil squatte la fin de journée et incendie le sommet des arbres dans le champ de derrière. S’il ne pleut pas, demain je tondrai.
La maison est impeccable, j’ai plaisir à y déambuler. Je m’assois dans chaque pièce et j’observe. Si je devais la décrire, de quoi me souviendrais-je ? Un bougeoir posé sur un meuble, un coussin de travers, une plante, un bouquin à moitié lu, délaissé sur une tête de lit. La vie.
Hier, en arrivant quasiment chez moi, sur la route, j’ai vu s’avancer vers la voiture un bébé hérisson. Je me suis arrêté, je l’ai soulevé, je l’ai mis dans le bas-côté, loin des roues des chauffards qui passent bien trop vite. Je me suis dit que c’était un signe. Je dois ralentir, je dois prendre le temps. D’écrire ?